La réussite du NaNoWriMo de 2018 (partie 2)

Comme nous l’avons précisé dans un précédent billet, le NaNoWriMo consiste à écrire du début à la fin un roman de 50 000 mots. Il y a donc les Nanoers traditionnels qui commencent de nouveaux projets chaque année, et ceux qui préfèrent avancer leurs projets existants (j’ai essayé les deux, on y reviendra). Ensuite il y a ceux qui planifient méticuleusement ce projet-là dès le 1er octobre, et ceux qui arrivent le 1er novembre avec aucune idée de quel traitement de texte ils vont ouvrir pour commencer à écrire, ni même quel sera leur genre de roman (je suis entre les deux).

Pour le Nano de 2018, j’ai commencé une toute nouvelle histoire, et je n’avais rien planifié. Je connaissais le thème de mon histoire, le prénom de mon personnage principal et l’univers en général, mais rien de mis sur papier. J’ai commencé à écrire et j’ai appris, cette année-là, à lâcher-prise et à ne pas regarder en arrière une fois que je suis lancée.

C’est ça, la seconde clé : foncer.

À moins d’avoir l’impression que l’intrigue est comme le Titanic, en train de couler au fond d’un abysse glacial, durant le Nano, on va tout droit. On ne relit qu’un minimum (par exemple le début du chapitre/segment avant l’endroit où on s’apprête à reprendre) et surtout, surtout ON NE CORRIGE RIEN. ON NE RÉVISE PAS. (Désolée pour les majuscules, mais c’est important.)

Le mois de décembre, d’ailleurs, a été consacré le mois de la révision du roman de novembre, il me semble. Bref, en novembre, tout ce qu’on fait, c’est écrire, faire avancer notre intrigue un pas à la fois, une péripétie à la fois.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle autant de Nanoers décident de faire leur planification durant le mois d’octobre, afin d’éviter les échoppes possibles.

Ce dont il faut se rappeler, c’est que pour réussir le nano, c’est la quantité qui compte, pas la qualité.

Et si je suis d’accord avec tous ceux et toutes celles qui vont se lever de leur pupitre pour dire “oui mais moiiiii, je préfère écrire de la qualité”, je répondrai que c’est très formateur d’essayer, je dis bien “essayer”, de laisser les commandes aux doigts plutôt qu’au cerveau, ne serait-ce que pendant quelques jours. Le pire qui peut arriver, c’est d’avoir des descriptions interminables de cuisines ou de garde-robe. Ça, on peut couper par la suite, aucun problème.

Si vous avez peur de vous sentir coincés, je comprends aussi. La méthode “au petit bonheur la chance” n’est pas la seule méthode, mais je croyais bon de l’aborder avec vous parce que c’est de façon général l’esprit initial du Nano : écrire plein de mots, se dépasser.

Mon intrigue pour l’histoire de 2018 (alors intitulée Simplicité (in)volontaire) n’est pas parfaite, et étrangement, c’est une histoire très introspective où il n’y a pas beaucoup de dialogues. J’ai transposé beaucoup de mes propres défauts dans le personnage principal, alors je crois que c’est pour cette raison que ça a été si facile à écrire : en prime, le niveau de difficulté a été diminué à la fin quand on est arrivé au segment un peu plus romantique, à savoir mon créneau.

Malheureusement, ce roman n’était pas complètement publié sur Wattpad, alors quand mon disque dur a crashé l’année suivante, j’ai perdu trois chapitres complets. Je n’y ai pas retouché depuis. Mais c’était une histoire intéressante et amusante, je suis contente. Je pense que c’était mon NaNoWriMo le plus satisfaisant, car j’arrivais à la fin en même temps que l’arrivée de décembre. Lorsqu’il sera terminé (un jour), ce sera assurément mon roman le plus court!

(J’ai une fâcheuse tendance à tout rallonger.)

Depuis que je ne relis plus mes histoires un nombre infini de fois pendant la rédaction, je ressens moins de stress. J’ai accepté de faire des erreurs et le fait qu’il faudrait y revenir plus tard.

Alors voilà. Cette réussite était la plus satisfaisante.

En prime, je me suis permis des trucs de fou comme une balade dans un bus avec une patère, pour mon personnage principal. C’était vraiment génial!

Et vous, êtes-vous du genre à vouloir tout bien faire du premier coup? Relisez-vous vos chapitres jusqu’à ne plus pouvoir les lire sans avoir la nausée?

Questions importantes

Si vous avez répondu oui à au moins l’une des deux questions ci-dessus, en novembre, vous pourriez vouloir travailler sur le lâcher-prise 😉

À dimanche prochain pour le témoignage de mon troisième NaNo… celui où je vous fais des aveux choquants sur ma méthodologie!

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